Comment mesurer le ROI de vos campagnes de marketing d’influence ?
Vous dépensez. Vous voulez des preuves. Pas des likes, des résultats.
Voici la méthode simple, actionnable, défendable en comité budgétaire.
Avant les chiffres, posons le cadre. Qu’est-ce qu’on cherche à prouver ? Et à qui (direction, finance, marketing) ? Ces deux réponses guideront tout le reste : KPIs, tracking, attribution, lecture des résultats.
Définir le succès : l’impératif des objectifs clairs
Pourquoi commencer ici ? Parce qu’un bon reporting ne rattrape jamais un mauvais cadrage. En B2B, un objectif = un usage business (notoriété, MQL, pipeline, ventes). On verrouille le but, puis on choisit les métriques qui le démontrent.
Mesurer sans objectif, c’est piloter à vue. Le but dicte quoi mesurer et comment l’analyser. En B2B, vous n’attendez pas la même chose d’une activation notoriété qu’un dispositif lead gen. Fixez l’intention avant le brief créateur, et alignez les KPIs, les UTMs et les codes promo en conséquence.
Les meilleures pratiques du marché vont dans ce sens : relier objectif → KPI → modèle d’attribution pour prouver l’impact business, pas seulement l’audience.
Objectifs → KPIs (feuille de route opérationnelle)
Objectif de campagne | KPIs de pilotage |
Notoriété | Portée (personnes uniques), Impressions (toutes vues), Mentions de marque / SOV (part de voix), Croissance abonnés. |
Engagement | Taux d’engagement (likes+com+partages/abonnés), CTR sur liens, sentiment (positif/neutre/négatif). |
Ventes / Conversion / Leads | Conversions (ventes, formulaires, démos), taux de conversion, CPA, ROI. |
Pourquoi cette étape change tout ? Parce qu’elle convertit une intention marketing en données mesurables et opposables (comex, achats, finance). l’ambassadeur doivent être pris en compte avant de choisir, des informations qui peuvent être difficiles à vérifier sans certaines ressources.
Au-delà des likes : les KPIs qui parlent performance
À quoi ça sert ? Distinguer le bruit (vanity metrics) du signal (comportements qui mènent au revenu). On commence large (portée), on resserre (engagement), on finit sur l’action (clics, conversions).
Visibilité : portée & impressions
Plus la répétition est forte, plus la mémorisation progresse. Compare portée vs impressions pour évaluer la fréquence utile.
- Portée : individus touchés.
- Impressions : total des vues (inclut répétitions).
Deux métriques utiles pour la pression publicitaire et la mémorisation.
Engagement : le vrai signal d’intérêt
Le taux d’engagement varie selon la taille d’audience. En B2B, la pertinence du public > volume absolu. Prioriser les profils capables de générer des discussions qualifiées.
Le taux d’engagement se calcule le plus simplement par :
(Likes + Commentaires) ÷ Abonnés × 100 (ou en intégrant les partages/clics selon la plateforme). Benchmarks 2025 :
- Nano (1k–5k) : ≈ 4,8 %
- Micro (20k–100k) : ≈ 1,2 %
- Macro (100k–1M) : ≈ 1,0–1,2 %
Sources de référence sectorielles : HypeAuditor
Les nano engagent mieux, les macro portent plus loin. En B2B, privilégiez la pertinence d’audience et l’autorité du créateur, pas seulement son volume. Retrouvez notre article sur micro vs macro influenceurs
Repères rapides
Taille communauté | Instagram (ER moyen) |
Nano (1k–5k) | ~4,8 % |
Micro (20k–100k) | ~1,2 % |
Macro (100k–1M) | ~1,0–1,2 % |
Benchmarks indicatifs, à contextualiser par verticales FR (beauté, mode, retail). |
Conversion : l’objectif final
Taux de conversion = Conversions ÷ Visites (ou ÷ clics) × 100.
Suivez les leads qualifiés (démo, RDV commercial, téléchargement livre blanc) autant que les ventes directes e-commerce.
Calculer le ROI : relier coûts et bénéfices
Pourquoi maintenant ? On passe du « ça marche » au « ça rapporte ». On additionne ce qui a été attribué (ventes, leads valorisés), on déduit les coûts complets (créateurs, prod, temps interne).
Formule : ROI (%) = (Recettes – Coûts) ÷ Coûts × 100.
Interprétation : > 0 rentable ; = 0 seuil ; < 0 non rentable. Benchmarks : études sectorielles annoncent ~5:1 en moyenne, avec des pics jusqu’à ~9,6 € générés par 1 € investi
Intégrer la valeur holistique
Ne réduisez pas le ROI aux ventes immédiates :
- Notoriété & SOV (part de voix).
- Valeur du contenu (UGC réutilisable = économies de prod).
- Leads qualifiés valorisés à la LTV (B2B).
- Croissance de communauté (activation future moins chère).
Ces éléments complètent la vision finance pure par une vision média & pipeline.
Attribution : créditer le bon canal
- Liens tracés UTM (source / medium / campaign / content).
- Codes promotionnels uniques (online & retail).
- Affiliation (lien + commission, tracking intégré).
- Modèles d’attribution GA4 : Last click, Paid & Organic last click, Data-Driven Attribution (DDA) le modèle par défaut en GA4.
Modèles d’attribution : ce qu’il faut retenir
Modèle | Avantage | Limite |
Dernier clic | Simple | Ignore l’amont |
Linéaire | Valorise tous les touchpoints | Dilue l’effet des points décisifs |
Décroissance temporelle | Favorise les interactions récentes | Sous-pondère la notoriété |
DDA (data-driven) | Le plus fidèle aux parcours réels | Besoin de volume, plus complexe |
Outils d’analyse : du basique au sophistiqué
Pourquoi ces outils ? Pour automatiser la collecte et fiabiliser la preuve. GA4 pour le site, plateformes influence pour l’audience/qualité, un Looker Studio pour réunir tout le monde autour des mêmes chiffres.
- Google Analytics 4 : trafic, conversions, rapports Attribution, UTMs structurés. Base obligatoire.
- Plateformes influence (CreatorIQ, Kolsquare, HypeAuditor…) : reporting multi-créateurs, qualité d’audience, détection de faux abonnés, EMV/SOV, consolidation cross-campagnes. Idéal pour portefeuilles créateurs de grandes marques.
- Analytics natifs (Instagram, YouTube, TikTok, LinkedIn) : impressions, clics lien, complétions vidéo—précieux pour relier contenu → action.
- Tableau de bord unifié (Data Studio/Looker + exports plateformes) : un P&L influence clair par campagne, créateur, format.
Playbook ROI : 7 moves pour gagner (et prouver)
Mode d’emploi : on exécute, on mesure, on garde ce qui performe. C’est une boucle courte : test → lecture → arbitrage budget. Chaque mois, un enseignement actionnable.
- Cadrer : 1 objectif → 3 KPIs max → 1 modèle d’attribution → 1 KPI de succès (ex : CPA lead ou ROAS).
- Segmenter : mix nano/micro pour l’ER et macro pour la pression. Pas de “one-size-fits-all”.
- Tracer : UTMs nommés proprement + codes uniques par créateur. (QA tracking avant go-live.)
- Optimiser : test formats (vidéo, carrousel, live), créas, CTA, offres. Gardez ce qui convertit, coupez le reste.
- Capitaliser : contractualisez la réutilisation des contenus (whitelisting, paid amplification).
- Industrialiser : dashboard hebdo (KPI, coûts, ventes), revue mensuelle, objectifs trimestriels.
- Comparer : mettez l’influence face au paid social, à l’affiliation et à l’email sur CPA/ROAS. Réallouez.
Vous voulez des preuves, pas des likes ?
Chez Marie-Antoinette, nous pratiquons le Pas de Côté® avec une méthode : celle du ROI mesurable. Parce qu’un stunt qui ne génère pas de résultats business, c’est juste du bruit.
Votre COMEX veut des chiffres ? On les livre.
Nos campagnes d’influence décalées se défendent en comité budgétaire : objectifs clairs, KPIs opposables, attribution tracée. Du « R.I.P la vie privée » d’Amnesty au buzz Ricola, chaque action génère du signal, pas du bruit.
La différence Marie-Antoinette :
- ROI démontré : entre 5€ et 7€ générés par euro investi
- Attribution fiable : UTMs, codes promo, tracking intégral
- Créativité mesurable : de la notoriété aux conversions
Prêt à transformer votre budget en résultats défendables ?
Parce que la créativité qui ne se mesure pas ne se justifie pas.
FAQ
Comment calculer le ROI d’une campagne d’influence ?
(Recettes – Coûts) ÷ Coûts × 100. Incluez ventes attribuées (UTM/codes), valeur des leads, et—si pertinent—EMV/SOV pour la notoriété.
Quelles métriques suivre ?
Notoriété : portée, impressions, SOV.
Engagement : ER, CTR, sentiment.
Conversion : leads, ventes, taux de conv., CPA, ROI.
Quel est un bon ROI pour le marketing d’influence?
Le ROI moyen pour le marketing d’influence se situe généralement entre 5 et 7, ce qui signifie que pour chaque euro investi, vous pouvez vous attendre à un retour de cinq à sept euros. Un ROI minimum de 2 est souvent considéré comme le seuil de rentabilité. La valeur acceptable varie selon le secteur, la marge bénéficiaire et les objectifs de la campagne.
Faut-il toujours chercher le ROI financier?
Non. Le ROI ne se limite pas aux gains financiers. Si votre objectif principal est d’accroître la notoriété de votre marque, le retour sur investissement se mesurera plutôt en termes de croissance de la communauté, d’augmentation du nombre de mentions de marque et d’un sentiment positif de l’audience. Il est important de mesurer la valeur holistique de la campagne en incluant la valeur des gains intangibles
Comment lier les ventes hors ligne à une campagne d’influence?
Pour lier les ventes hors ligne à une campagne d’influence, la méthode la plus fiable est l’utilisation de codes promotionnels uniques pour chaque influenceur. Les clients présentent ce code en magasin ou l’utilisent lors d’un achat en ligne, ce qui vous permet de tracer l’origine de la vente. Les enquêtes en magasin ou en ligne peuvent aussi aider à identifier comment les clients ont découvert la marque.
Quel est le plus grand défi dans le calcul du ROI?
Le principal défi dans le calcul du ROI est l’attribution. Le parcours client est rarement linéaire, car un acheteur peut interagir avec plusieurs points de contact (une publicité, un post d’influenceur, une recherche) avant de réaliser un achat. L’utilisation de liens tracés et de modèles d’attribution multicanaux aide à surmonter cet obstacle et à attribuer le crédit de manière équitable à chaque point de contact.